PUNISHING MY BODY UNTIL I BELIEVE IN MY SOUL
Trailer 1
Trailer 2
FILM STILLS
STATEMENT
Is it possible to free oneself from the will of others other than by amputation?
How can a man find a path to freedom
if this freedom crushes that of the other?
The bonds that unite beings and the bonds
which restrain them are often the same.
In their hearts, most men yearn to possess.
But possession is impossible.
Sometimes the strength to love is taken away from them. Only the strength to suffer remains.
But:
Suffering gives no rights.
–
The loss of the other and the loss of the self within the other are what remain truest of love when there is none left.
That is what allows us to wait and what allows us to feel alone.
And the worst, once we have gagged the other,
mocked his freedom and humiliated his free will,
is that we cannot ask forgiveness.
Things can never be as before.
Life does not start again.
–
It’s no longer love we hunt.
We only need forgiveness.
One then wonders: Maybe was it what we were looking for,
Something that is without hope.
We are always two
One living and one dead
Each in turn
Sunken cities where captive suns sleep.
At this time which is not yet day but which is already no longer night,
With destruction comes the new beginning.
« There is always in man a part which refuses love.
It’s the part that wants to die.
The one who asks to be forgiven ».
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Est-il possible de se libérer de la volonté de l’autre
autrement que par l’amputation? Son amputation.
Comment l’homme pourrait-il trouver un chemin vers sa libertési cette liberté écrase celle de l’autre?
Les liens qui unissent les êtres et les liens qui les retiennentsont souvent les mêmes.
La plupart des hommes poursuivent dans leur cœur une possession.
Mais toute possession est impossible.
Parfois, la force d’aimer se fait prendre.
Ne reste alors que la force de souffrir.
Mais :
La souffrance ne donne aucun droit.
–
La perte de l’autre et la perte de soi dans l’autre
sont ce qui reste de plus vrai de l’amour quand il n’y en a plus.
C’est ce qui permet d’attendre et c’est ce qui
permet de se senti seul.
Et le pire, une fois que l’on a bâillonné l’autre, bafoué sa liberté et que l’on a humilié son libre-arbitre, c’est que l’on ne peut plus lui demander pardon.
Les choses ne peuvent plus jamais être comme avant.
La vie ne recommence pas.
–
Ce n’est plus l’amour que l’on traque.
Ce n’est que de pardon dont on a besoin.
On se demande alors: Peut-être était-ce ce que l’on cherchait,
Quelque chose qui soit sans espoir.
Nous sommes toujours deux,
Un vivant et un mort,
Chacun notre tour,
Villes englouties où dorment des soleils captifs.
À cette heure qui n’est pas encore le jour mais qui n’est déjà plus la nuit,
Il faut que tout prenne fin pour que tout puisse recommencer.
« Il y a toujours dans l’homme une part qui refuse l’amour.
C’est la part qui veut mourir.
C’est elle qui demande à être pardonnée ».
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Music
Marc Lochner
Thibaut Kerbrat
Rope artist
Emi Kinako
Photography
Solveig Burkhard (analogue),
Andre Freiha & Jou Odorujou (digital)
Video
Alexandre Ferreira
Voice-Over
Iilgaba
Special thanks to Taka Arakawa for
his supporting help and to Minoru Murata
for hosting us so spontaneously
and trustfully at Live Freak,
Tokyo, Shinjuku, 2020.01.20, 11 p.m.
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MMXXII © ARNO BOUCHARD