EXPLODING–FIXED
The contemporary violence of the image is one linked to its transparency, because that is what is expected of it, that everything must be seen. The image (particularly digital) is the realm of this visibility. However, it is also a vanishing point, of beings, secrets, and the ‘unseen’.
Rediscovering mystery – because everything that is secret is in the process of being uprooted in the world of the visible, the understood. See less to see better, to see elsewhere, to see otherwise. Find emotion in the first look, so often lost when the object of contemplation is known. See how a blind person sees, eternally, for the first time, by giving images their internal visibility again.
What is fascinating in a facescape is what has disappeared, what has been lost – this something that we look for, through time, through others, to fill the void, to mask the cracks, and defeat the ruins.
It is this missing link that wants to find these exploding-fixed by recreating the invisible, the dissimulation, the veil, the lack, the mystery: oblivion - or they might cease to exist.
This zone from which what we see is no longer made of what we see but rather from what we are.
EXPLOSANTES–FIXES
La violence contemporaine de l’image est une violence liée à sa transparence, car il est attendu d’elle, voire exigé, que tout y soit vu. L’image, numérique encore plus, est le lieu de cette visibilité. Et il n’est plus à prouver que ce lieu est aussi un lieu de disparition : de l’être, du secret, de l’in-vu.
Retrouver le mystère - car tout ce qui est secret est en train de basculer dans le monde du visible, du connu. Moins voir pour voir mieux, pour voir ailleurs, pour voir autrement. Retrouver l’émotion de la première vision, celle perdue aussitôt que l’objet de contemplation est connu. Voir comme un aveugle voit, éternellement, pour la première fois, en redonnant aux images leur visibilité intérieure.
Ce qui fascine dans un vaysage est ce qui en a disparu, ce qui a été perdu, ce quelque chose que nous recherchons, à travers le temps, à travers les autres, pour combler le vide, masquer les fêlures, vaincre les ruines.
C’est cette part manquante que voudraient parvenir à retrouver ces explosantes-fixes en recréant de l‘invisible, de la dissimulation, du voile, du manque, du mystère : de l’oubli – sous peine de disparaître.
Cette zone d’où ce que l’on voit n’est plus fait de ce que l’on voit mais plutôt de ce que nous sommes.
MMXXII © ARNO BOUCHARD